La Bastille et la porte Saint-Antoine, vues du faubourg, première moitié du XVIIIᵉ siècle. Gravure de Rigaud.

« La Condition d’écrivain. Culture et révolution dans la France du XVIIIe siècle » (The Writer’s Lot. Culture and Revolution in Eighteenth Century France), de Robert Darnton, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Frédéric Joly, Gallimard, « NRF Essais », 220 p., 22 €, numérique 16 €.

« Mes recherches actuelles m’ont ramené vers la thématique de l’auctorialité. Ce faisant, j’entends clore un cycle qui s’est ouvert il y a plus de cinq décennies. » Avec La Condition de l’écrivain, Robert Darnton donne le dernier volume d’une « comédie humaine » qui, de livre en livre, a rencontré tous les acteurs du monde de l’écrit dans les archives du XVIIIe siècle, celles des administrations ou celles, exceptionnelles, de la Société typographique de Neuchâtel.

Dans ces treize ouvrages, qui furent tous accompagnés par des recensions du « Monde des livres » à partir de 1980, l’historien américain a décrit les stratégies des éditeurs, prises entre privilèges, titres prohibés et contrefaçons, les techniques et les pratiques des imprimeurs et des typographes, ou encore les négoces licites ou clandestins des libraires et des colporteurs. Robert Darnton n’a pas ignoré ceux qui se méfiaient des imprimés (ainsi, les censeurs, les inspecteurs de la librairie ou ceux de la police), ni ceux et celles qui les lisaient.

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