L’ancien président colombien, Alvaro Uribe (au centre), à Medellin (Colombie), le 15 juin 2025.

Ce lundi 28 juillet, à 8 h 30, Sandra Heredia, la discrète juge du 44e tribunal pénal de Bogota rendra son verdict dans le procès engagé contre l’ancien président colombien, Alvaro Uribe (2002-2010). Elle dira si celui-ci s’est rendu coupable ou non de subornation de témoin, fraude procédurale et escroquerie au jugement. M. Uribe, qui risque de six à douze ans de prison, pourrait devenir le premier ex-président colombien condamné au pénal. Les médias parlent de « jugement du siècle ».

Les observateurs s’interrogent sur l’impact politique d’une éventuelle condamnation en première instance de M. Uribe. Agé de 73 ans, toujours très actif sur la scène politique, l’ancien président jouit d’un immense prestige au sein de la droite dure colombienne. La décision de Mme Heredia est attendue dans un climat tendu. Alors que s’engage la campagne pour la présidentielle de 2026, le président de gauche, Gustavo Petro, et l’opposition de droite multiplient reproches et invectives.

Sur la scène internationale, Bogota a des raisons de craindre la réaction de Donald Trump. Le 9 juillet, le président américain a menacé le Brésil de droits de douane punitifs de 50 % à compter du 1er août pour protester contre la « chasse aux sorcières » dont serait victime l’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro (2019-2022), jugé dans son pays pour tentative de coup d’Etat.

Il vous reste 75.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version