« Pour gagner l’abrogation de la réforme » des retraites de 2023, la CGT, deuxième centrale syndicale, appelle à la mobilisation, en rejoignant les cortèges prévus le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. « Pour la CGT, l’heure est à la construction du rapport de force », assume la centrale syndicale dans un communiqué transmis vendredi 28 février au lendemain de la première réunion de concertation entre partenaires sociaux.

« Le double discours du gouvernement qui fait tout pour empêcher que ces concertations ne puissent déboucher sur l’abrogation de la réforme 2023 des retraites », dénonce la centrale syndicale. Après avoir « inventé un déficit caché », l’exécutif a « tenté de diviser les syndicats en choisissant ses interlocuteurs » (dont ont été exclus les syndicats Solidaires et la FSU, la Fédération syndicale unitaire, ainsi que l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire, l’UDES), écrit la CGT, qui réclame notamment « l’égalité salariale », présentée par la centrale comme étant une des solutions de financement du système.

Elle appelle également à rejoindre des cortèges le 20 mars « avec les organisations de retraités ». Au-delà de ces deux premières dates, la CGT appelle à « une mobilisation d’ampleur » à terme et invite « toutes les organisations syndicales à se rassembler pour construire le rapport de force ».

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Réforme impopulaire

En janvier, le premier ministre a demandé aux partenaires sociaux de rediscuter, sans « tabou », de la dernière réforme, toujours décriée, et promis de soumettre au Parlement tout accord, même partiel.

La première concertation jeudi entre les partenaires a été marquée par une première crise après que Force ouvrière eut décidé de quitter la table, refusant de participer à une « mascarade où on veut [lui] faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés ».

Cette première journée de discussions a une nouvelle fois montré les oppositions entre syndicats et patronat sur cette réforme toujours très impopulaire qui porte progressivement l’âge de départ à 64 ans. Jeudi soir, dans un entretien au Figaro, le premier ministre a surpris tous les partenaires en assurant qu’en « cas de blocage (…) le référendum est une issue », sans toutefois préciser la nature de ce blocage (négociations entre partenaires, au Parlement ou dans le pays…).

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Le Monde avec AFP

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