Depuis jeudi 23 janvier, Laure Calamy est de retour sur scène. Elle joue, chante et danse au Théâtre Montparnasse, à Paris, dans Peau d’homme, l’adaptation de la bande dessinée multiprimée d’Hubert et Zanzim, mise en scène par Léna Bréban. Révélée grâce à la série télévisée Dix pour cent et au film Antoinette dans les Cévennes, de Caroline Vignal qui lui a valu, en 2021, le César de la meilleure actrice –, elle est actuellement à l’affiche de Mon inséparable, d’Anne-Sophie Bailly, et d’Un ours dans le Jura, de Franck Dubosc.

Je ne serais pas arrivée là si…

… Si ma mère ne m’avait pas emmenée au Festival d’Avignon pour assister au spectacle de Pina Bausch Le Sacre du printemps. J’avais 20 ans, c’était la première fois que je me retrouvais dans la Cour d’honneur du Palais des papes. Nous étions assises tout en haut, aux places les moins chères, mais pour voir de la danse, c’était parfait. Ce fut un tel choc esthétique ! Cette jeune fille qu’on allait sacrifier, cette sorte de guerre dans le sable entre les hommes et les femmes, ça m’a passionnée. La manière dont l’histoire était racontée, cette musique magnifique que je ne connaissais pas, tout était incroyable. Je n’avais jamais vu quelque chose de cet ordre-là, d’aussi ample, d’aussi profond. J’en ai eu la chair de poule.

Mais ça m’ennuie de devoir choisir ce qui m’a permis d’en arriver là où je suis. J’ai l’impression d’être infidèle aux autres ! Je pourrais aussi évoquer Jean-Pol Dubois, un ami d’enfance de mon père qui était comédien. Durant ma jeunesse, quand il venait à la maison, il racontait des anecdotes sur ses tournées de théâtre ou ses journées de tournage. Ses récits me donnaient envie car ils rendaient son métier accessible, concret. Mais je n’osais pas dire que je voulais être actrice.

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