Les marchés attendaient un signal de la part du président de la banque centrale des Etats-Unis, et ils l’ont obtenu. « La balance des risques semble être en train de bouger », a expliqué Jerome Powell, vendredi 22 août, en introduction de son discours à Jackson Hole (Wyoming), pour l’ouverture du « symposium » annuel de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed). Une phrase interprétée comme la confirmation du fait que la tendance actuelle est plutôt à une baisse des taux directeurs lors de la prochaine réunion, à la mi-septembre. Wall Street a salué le geste, vendredi matin, les principaux indices boursiers partant immédiatement à la hausse.
Après avoir défendu sa politique monétaire prudente des derniers mois, le président de l’institution a en effet davantage insisté sur le ralentissement de la croissance et du marché du travail. Les chiffres de création d’emploi ne sont pas bons, tandis que dans le même temps, le nombre de chômeurs n’a pas fortement augmenté en raison de la baisse drastique de l’immigration. « Un curieux équilibre », selon lui : « Cette situation inhabituelle suggère que les risques de dégradation de l’emploi augmentent. Et si ces risques se matérialisent, ils peuvent se manifester rapidement sous la forme d’une forte hausse des licenciements et du chômage. »
Il vous reste 69.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
