
A mesure qu’avançait son audition mercredi 15 octobre, devant la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat, Jean Castex s’est passé des verbes au conditionnel. Il sera le prochain PDG de la SNCF, comme l’a proposé Emmanuel Macron, le 26 septembre.
On ne peut pas dire que l’ancien premier ministre ait été bousculé par les sénateurs de la commission, fins connaisseurs des dossiers ferroviaires et visiblement peu hostiles à sa cause. D’ailleurs, leur président, Jean-François Longeot (Union des démocrates et indépendants), l’a dit sans détour en conclusion de ces deux heures et demie d’audition : « Je considère que vous pourrez accéder au poste de PDG de la SNCF. Je sais que vous serez à l’écoute des personnels, des élus que nous sommes (…) et des usagers. »
M. Castex se pliera au même exercice devant les députés, mercredi 22 octobre. Le vote des commissions des deux assemblées sera alors rendu public. Il faudrait que 60 % de leurs membres votent contre sa nomination pour l’entraver. Tout est possible en ces temps de crise politique, mais un rejet est hautement improbable, étant donné la composition de ces commissions. Sa nomination deviendra effective par décret en conseil des ministres – ce qui sera à l’ordre du jour de celui du 29 octobre, selon nos informations.
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