Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 30 septembre 2025.

C’est sous un déluge de bombes israéliennes que la population de la bande de Gaza a écouté, lundi 29 septembre, le plan annoncé par le président américain pour mettre fin à la guerre dans l’enclave. Epuisés par vingt-quatre mois de frappes, de déplacements forcés et de destructions, les Gazaouis espéraient que Donald Trump prononcerait le mot tant attendu : « cessez-le-feu ».

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« Je voulais qu’ils annoncent la fin de la guerre, sans conditions et sans rien », témoigne Oum Alaa – du camp d’Al-Mawassi, dans le sud, où elle a été déplacée il y a un an –, jointe par téléphone (Israël interdisant aux journalistes étrangers l’accès à la bande de Gaza, depuis l’attaque d’Israël par le Hamas, le 7 octobre 2023). « Trump est un impulsif, il n’a pas de parole. Une fois il est avec nous, une fois il est contre nous », dit-elle énervée.

Comme elle, beaucoup de Gazaouis contactés par Le Monde se disent déçus. Le plan en 20 points est, selon eux, taillé sur mesure pour les intérêts israéliens. « Ce n’est pas Trump qui a mis en place ce plan, c’est Nétanyahou ! C’est un plan israélien. Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il n’y a pas de calendrier pour le retrait de l’armée. C’est un piège », affirme Abou Alaa, 40 ans, père de cinq enfants, qui s’exprime sous pseudonyme.

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