
Malgré un agenda chargé pour la promotion de son dernier film, Un simple accident, l’Iranien Jafar Panahi impressionne par son énergie. Rencontré à Paris avant la sortie de cette œuvre, le lauréat de la Palme d’or 2025 du Festival de Cannes reconnaît qu’il n’a guère la possibilité de quitter son pays : entre 2010 et 2023, le régime en place lui a interdit de voyager.
Depuis son succès à Cannes, le cinéaste de 65 ans enchaîne festivals et événements internationaux. « Ça ne s’arrête plus. J’ai été en Australie, en Arménie, en Croatie, en Pologne et, après Paris, je partirai aux Etats-Unis pour la course aux Oscars [où Un simple accident a été choisi pour représenter la France]. Aujourd’hui, il est difficile de trouver du temps pour me concentrer sur mes projets. »
Habitué depuis 2010 à tourner sans autorisation officielle, Panahi a développé mille ruses pour limiter les risques. Pour Un simple accident, il a réduit son dispositif au strict minimum : « Tous ensemble, avec notre matériel, nous tenions dans deux voitures. Plus l’équipe est grande, plus les risques sont lourds. » Près d’un tiers du film a ainsi été tourné à l’intérieur d’une fourgonnette, servant aussi de cache pour d’autres scènes. Les extérieurs ont été choisis dans des zones désertiques ou peu fréquentées.
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