Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, à La Haye, le mercredi 25 juin 2025.

Bascule ou radicalisation temporaire, quelque chose semble avoir changé chez Giorgia Meloni. Depuis l’assassinat de l’idéologue trumpiste Charlie Kirk, qu’elle a immédiatement érigé en martyr, la présidente du conseil italien a présenté à ses compatriotes un sombre récit. De prises de parole enflammées en posts inquiétants sur les réseaux sociaux, elle n’a eu de cesse de parler d’« intimidations », de tentatives d’assassinat potentielles contre sa personne, d’une prétendue montée de la violence politique orchestrée par une vaste – et pourtant introuvable – conspiration de « la gauche ».

La dirigeante venue de la matrice neo-fasciste semble déterminée à entretenir cette réalité parallèle, radicalement polarisée, qui ne correspond pas à la situation véritable de la société italienne. Ses accents trumpiens s’intensifient alors même que 83 % des électeurs estiment que le président américain a des tendances dictatoriales ou autoritaires, selon un sondage Cluster 17 pour Le Grand Continent. Ils sont 77 % à partager cette opinion parmi les sympathisants de Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni.

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