Intervention des pompiers dans un champ où le feu s’est propagé sur environ un hectare, en pleine récolte agricole, à Romans (Isère), le 24 juin 2025.

A Istres (Bouches-du-Rhône), il a fallu cinquante pompiers, jeudi 24 juillet, pour éteindre un feu de prairie. Les quelque 500 sinistres agricoles que connaît chaque année la France concernent surtout des céréales sur pied ou les chaumes de champs juste moissonnés. Courant juillet, avec la sécheresse due à la canicule du début de l’été et au manque de précipitations, une série d’incendies se sont déclarés dans la Haute-Loire (45 hectares de blé à la suite d’une étincelle sur une moissonneuse-batteuse), dans les Côtes d’Armor ou dans l’Ardèche, au cours des moissons. Un phénomène qui passe sous les radars, même s’il fait planer un risque sur les récoltes et peut faire craindre un embrasement plus large. Florent Mouillot, écologue à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a réalisé avec ses collègues Lilian Vallet et Jean-Marc Ourcival un premier travail scientifique exploratoire sur ce sujet peu étudié, rendu public lors de la Conférence internationale sur les feux de forêt de 2022 à Coimbra (Portugal).

Pas de statistiques officielles, aucun service chargé de remonter cette information… Vous êtes les premiers, avec vos deux collègues de l’IRD, à vous intéresser aux feux agricoles en France. Quel bilan global en faites-vous ?

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