Un agent de la défense de la forêt contre les incendies fait un point sur les mesures mises en place, dans le massif de la Gardiole, partiellement brûlé en juillet, à Frontignan (Hérault), le 30 septembre 2025.

Que deviennent les forêts une fois qu’elles ont brûlé ? Le jour d’après, ou le surlendemain, elles ressemblent à cette parcelle du massif de la Gardiole à proximité du col de la Tortue, sur la commune de Fabrègues (Hérault). Des pins parasols carbonisés aux troncs d’un noir profond. Des taillis de chênes verts aux houppiers roussis. Et, déjà, du chêne kermès (une espèce d’arbuste) vert vif qui repousse sur le sol calciné. Ici a eu lieu le deuxième incendie le plus important de 2025, il y a trois mois. Le 5 juillet, il a parcouru 270 hectares, coupant quelques heures l’autoroute A9, entre Narbonne (Aude) et Orange (Vaucluse).

« Il est parti très vite et très fort, se souvient Armand Aninat, coordinateur défense de la forêt contre les incendies (DFCI 34) à l’Office national des forêts (ONF). Un feu de cette ampleur aussi tôt dans la saison, c’est marquant. » Au total, près de 20 000 hectares de forêts ont brûlé en France depuis le début de l’année 2025, dont plus de la moitié (11 300 hectares) au cours du seul incendie de l’Aude, début août. « Sans ce feu-là, nous sommes en dessous des moyennes nationales historiques malgré des conditions climatiques défavorables cet été », précise Christophe Chantepy, expert national DFCI.

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