Des acheteurs très informés qui regardent le marché à la loupe et ont visité un grand nombre de biens : voilà ce à quoi il faut s’attendre lorsqu’on est vendeur. « Ces derniers temps, les acheteurs qui se présentaient étaient sérieux et arrivaient avec un budget validé. Surestimer le prix d’un bien en espérant le vendre un peu cher ne passe plus », affirme Pierre-Emmanuel Jus, fondateur de la plateforme d’investissement Maslow. immo.

Même si le marché devenait un peu moins favorable aux acheteurs ces prochains mois, une maison avec travaux à 400 000 euros alors qu’on trouve des biens équivalents à 300 000 euros ne recevra pas la moindre visite, ou bien les vendeurs se verront offrir une somme très basse par rapport à leurs espérances.

La difficulté dans la période est d’estimer le prix au plus juste, c’est-à-dire sans brader, mais à un niveau qui intéresse des acquéreurs. « C’est le moment de passer par un professionnel aguerri et d’écouter ses conseils », propose Olivier Descamps, directeur général d’IAD France. Mais une partie des vendeurs, restés sur les prix élevés de ces dernières années, n’arrivent à se résigner, quitte à renoncer à vendre.

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Réussir sa vente est aussi une question de positionnement. « A Orléans, les primo-accédants ne peuvent généralement pas mettre plus de 200 000 euros. Pour un budget supérieur, il faut être sûr que le bien est en bon état et suffisamment attractif pour des personnes ayant plus de moyens », indique Hugues Simon, directeur Val-de-Loire-Sologne chez Sotheby’s. Compte tenu des nombreux paramètres à considérer, il est difficile d’estimer son bien tout seul ou même avec des outils en ligne. Passer par un agent immobilier qui est implanté depuis longtemps dans le secteur est préférable.

Plusieurs avis

Les agences ayant pignon sur rue peuvent être intéressantes, mais des mandataires comme IAD, Propriétés-privées.com, Safti, Capifrance, Optimhome peuvent également être contactés. En cas de doute, il est préférable d’obtenir plusieurs avis pour être sûr de ne pas se tromper. « Attention à l’agent immobilier qui veut prendre le mandat, mais qui connaît mal le secteur et les acquéreurs potentiels de la ville et propose un prix trop alléchant. Ils existent encore », prévient Eric Allouche, directeur exécutif d’ERA Immobilier France. Dans le cas où les estimations de deux agents seraient contradictoires, il est conseillé d’en obtenir une troisième.

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L’avantage de passer par un agent immobilier est qu’il bénéficie d’un fichier de clients dont les capacités financières sont vérifiées. Il est, en effet, difficile d’avoir le réflexe de demander les preuves de la solvabilité de l’acheteur, alors que pour les professionnels, cela doit relever de la routine.

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