Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, à Paris, le 25 juin 2025.

Si une liste n’est pas une liste, alors qu’est-ce que c’est ? La question pourrait être le début d’un sketch de Raymond Devos. C’est, plus prosaïquement, un début de casse-tête aux conséquences judiciaires potentiellement cruciales pour Gérald Darmanin.

Jusqu’à récemment, la question ne se posait pas : la liste des 100 plus dangereux narcotrafiquants qui vont, à partir du début du mois de juillet, être transférés à la prison ultrasécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) était bien une liste. Non seulement le garde des sceaux ne s’en cachait pas, mais il en avait fait la principale arme de sa politique de lutte contre le narcotrafic. Quelques jours après sa nomination, le 28 décembre 2024, dans un entretien au Parisien, il déclarait : « J’ai demandé à l’administration pénitentiaire de me faire la liste des 100 plus grands narcotrafiquants écroués, ceux susceptibles d’avoir des contacts à l’extérieur pour poursuivre leurs activités criminelles, et nous les mettrons à l’isolement, comme on le fait pour les terroristes. »

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