Quelle que soit l’opinion que les uns et les autres peuvent avoir de Donald Trump et de son équipe, il y a au moins un point qui suscite l’intérêt des opinions publiques et des décideurs de la plupart des pays occidentaux : l’action d’Elon Musk contre la bureaucratie et sa nomination à la tête d’un « département de l’efficacité gouvernementale ».

La contestation de l’Etat est devenue prégnante dans les démocraties. Elle nourrit de nombreux mouvements sociaux, comme celui des agriculteurs en France, et soulève une vague sur laquelle surfent les partis populistes dans de nombreux pays.

Même si le personnage du patron de Tesla et de X est contesté, certains voient avec espoir ce chef d’entreprise – il symbolise ce qu’il y aurait de mieux dans le monde de l’innovation et de l’efficacité – s’engager dans ce combat. Les plans de simplification et de « dégraissage » des structures et des dépenses publiques ne donnant pas les résultats escomptés, peut-être pourrait-on glaner dans l’approche d’Elon Musk des idées nouvelles et des recettes opérationnelles.

Combattre le « système »

A l’image de la récupération réussie du lanceur de fusée SpaceX, l’énergie et la détermination de cet homme providentiel devraient permettre de vaincre, enfin, l’hydre bureaucratique en lui opposant les méthodes de l’entreprise. Certes, toutes les forces de « l’Etat profond » [concept employé par Trump] seront mobilisées pour contrer les suppressions d’agences, les réductions d’effectifs et de budget, et l’inflation normative, mais Elon Musk, et tous les pouvoirs qui le soutiendront dans sa démarche – du président des Etats-Unis à la Cour suprême en passant par le Congrès –, saura faire.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment Elon Musk et Donald Trump ont poussé le Congrès au bord de la paralysie budgétaire

Il saura, lui, combattre le « système », avec le secret espoir que, dans d’autres pays, l’exemple de son action, ou même la simple menace d’agir comme lui, permettront d’établir un rapport de force contre les bureaucraties. A l’évidence, c’est ce que pense Guillaume Kasbarian, ancien ministre [de la fonction publique] du gouvernement Barnier, chargé de la transformation de l’action publique.

Il vous reste 67.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version