Cette fin d’année scolaire a été marquée par la fermeture de quelque 2 000 établissements scolaires, frappés par une vague de chaleur nationale. La France se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, les villes sont en première ligne et les établissements scolaires ne sont pas prêts à affronter des températures toujours plus élevées. Face à cette nouvelle réalité, deux chantiers prioritaires s’imposent : l’adaptation des abords des écoles et la rénovation du bâti scolaire.

D’emblée, les rues devant les écoles apparaissent comme le premier espace stratégique à adapter. Trop souvent bitumées, minérales et dépourvues d’ombre, ces rues concentrent la chaleur – en plus d’être souvent exposées à la pollution atmosphérique. Pourtant, il est possible d’en faire de véritables zones de fraîcheur et de respiration au bénéfice des enfants, des familles, des personnels scolaires et des riverains.

Dans plusieurs villes, des premières transformations ont déjà montré leur efficacité. Les aménagements type « rues scolaires » permettent de rééquilibrer l’espace public et de végétaliser massivement – créant ainsi des zones d’ombre, et favorisant le rafraîchissement naturel par évapotranspiration des végétaux. Partout où ils sont en place, ces aménagements sont plébiscités par les riverains, les parents d’élèves et les équipes éducatives. Il faut désormais changer d’échelle et faire de ces aménagements la norme, partout où les conditions s’y prêtent.

La climatisation, fausse bonne idée

Au-delà de la rue, l’école elle-même doit devenir un espace capable de résister aux vagues de chaleur à répétition. La transformation des cours d’école est un chantier majeur. Ces surfaces, le plus souvent minérales et imperméables, accumulent la chaleur et participent à rendre l’environnement scolaire étouffant.

Des solutions existent : les projets de « cours oasis », déjà engagés dans plusieurs villes, montrent qu’il est possible de désimperméabiliser les sols, d’introduire des plantations voire des points d’eau, et de réduire significativement la température ressentie. Ces transformations sont positives pour le bien-être global des élèves et des équipes – et la végétalisation des cours améliore le microbiote des enfants, renforçant leur système immunitaire. Elles doivent être déployées dans toutes les écoles.

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