Le dépôt ferroviaire de Temple Mills International, au nord-est de Londres, le 27 octobre 2025.

Concernant la liaison ferroviaire entre la France et le Royaume-Uni, on aurait pu penser que le plus dur avait été de percer le tunnel sous la Manche. Six ans d’efforts intenses ont été nécessaires pour bâtir cette infrastructure titanesque. Par la suite, pourtant, il aura fallu plus de trente ans pour qu’enfin se profile une mise en concurrence d’Eurostar, le seul à assurer la desserte. Et où se trouvait la clé pour déverrouiller ce monopole de fait ? Apparemment dans un hangar londonien.

Les passagers de l’Eurostar ont eu la surprise, jeudi 30 octobre, de découvrir la gare de Saint-Pancras, à Londres, pavoisée aux couleurs de Virgin. Quelques heures avant, le régulateur britannique avait donné son feu vert de principe à l’opérateur britannique pour concurrencer Eurostar sur la liaison transmanche. Les voyageurs devront quand même patienter au moins jusqu’en 2030 pour s’installer à bord d’un Virgin trains sur l’axe Paris-Londres ou Londres-Bruxelles.

« Il est temps de mettre fin à un monopole de trente ans », se réjouit Richard Branson, l’entrepreneur britannique, créateur de Virgin. Et certes, l’arrivée prévue d’un concurrent est une excellente nouvelle pour les voyageurs, qui peuvent espérer voir le prix des billets baisser à terme, ainsi que pour la mobilité bas-carbone. Depuis 1994, Eurostar, détenu majoritairement par la SNCF, est le seul opérateur ferroviaire à transporter des passagers dans le tunnel sous la Manche. Mais, contrairement à la SNCF, Eurostar n’a jamais été protégé par un monopole réglementaire. C’est juste qu’aucun rival ne se présentait.

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