Un camp temporaire de migrants installé sur un terrain de football, dans la région de Rethymno, sur l’île de Crète, en Grèce, le 24 juin 2025.

Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, voulait mettre sur la table le problème libyen lors du Conseil européen des jeudi 26 et vendredi 27 juin. Son pari est réussi. Le dirigeant conservateur a même obtenu le soutien attendu puisque ses homologues européens ont condamné à l’unanimité, une nouvelle fois, l’accord signé entre la Turquie et la Libye sur la délimitation des zones de juridiction maritime en Méditerranée, qui sert de base aux projets de prospection d’hydrocarbures des deux pays.

Le texte, signé en 2019, dressait des frontières maritimes entre les côtes libyennes et turques, en ignorant la revendication par la Grèce et Chypre de certaines zones. « Il était important d’envoyer un message clair à la Libye, que nous n’acceptons pas, non pas en tant que Grèce, mais en tant qu’Europe, un tel accord, un fait accompli », a déclaré à Bruxelles M. Mitsotakis.

La veille du Conseil européen, la signature d’un contrat d’exploration entre la compagnie nationale libyenne de pétrole et la Turkish Petroleum n’a fait que confirmer pour Athènes la nécessité de chercher un appui européen face au rapprochement entre la Turquie et le gouvernement de l’est libyen – le pays, en proie à une guerre civile, est divisé en deux entités, l’une à l’Est et l’autre à l’Ouest.

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