Histoires Web jeudi, décembre 25
Honduras : le conservateur Nasry Asfura, soutenu par Donald Trump, déclaré vainqueur de la présidentielle

Trois semaines après l’élection présidentielle du 30 novembre au Honduras, le conservateur Nasry Asfura soutenu par Donald Trump ​a remporté le scrutin, a annoncé ⁠la Commission électorale nationale (CNE), mercredi 24 décembre.

Cet homme d’affaires de 67 ans, fils d’immigrés palestiniens, s’est imposé face au présentateur de télévision Salvador Nasralla, lui aussi de droite, qui exigeait un large recomptage des voix en raison de supposées irrégularités.

Nasry Asfura, ​du Parti national (PN), ancien maire de Tegucigalpa, la capitale du Honduras, a été déclaré vainqueur avec 40,3 % des suffrages, ​contre 39,5 % pour Salvador Nasralla, selon la CNE. « Honduras : Je suis prêt à gouverner, a écrit M. Asfura dans un message sur X peu après la publication des résultats. Je ne vous décevrai pas. »

Les résultats étaient si serrés et le décompte des suffrages si chaotique que près de 15 % des feuilles de pointage – qui comptent des centaines de bulletins – ont ‌dû être ​examinées manuellement afin de déclarer un ‍vainqueur.

Félicitations de Washington

Les Etats-Unis ont salué mercredi la victoire « claire » et « incontestable » du conservateur Nasry Asfura, soutenu par le président Donald Trump, à la présidentielle au Honduras, appelant toutes les parties « à respecter les résultats ». « Nous sommes impatients de travailler avec son administration pour faire progresser notre coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité, mettre fin à l’immigration illégale vers les Etats-Unis et renforcer les liens économiques entre nos deux pays », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, dans un communiqué diffusé quasi simultanément à la proclamation de l’autorité électorale hondurienne.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Honduras, bataille autour du dépouillement de l’élection présidentielle

Pendant la campagne, Nasry Asfura a centré son discours sur la promesse de « sauver la démocratie »« C’est aujourd’hui ou jamais », a-t-il répété. Il assure diriger un parti « renouvelé » et a tenté de se démarquer de l’ancien président Juan Orlando Hernandez (2014-2022), qui purgeait une peine de 45 ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue. « Chacun répond de ses actes. Un parti n’est pas coupable des actes des individus », a-t-il déclaré. Mais là encore, Donald Trump a volé à son secours, annonçant gracier M. Orlando Hernandez, qui a été libéré début décembre.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version