La ministre de l’égalité des chances du gouvernement Meloni, Eugenia Maria Roccella, à Rome, le 22 mars 2023.

Les voyages à Auschwitz organisés pour les élèves italiens seraient des « excursions » visant à légitimer une culture politique de gauche alors que l’antisémitisme actuel viendrait des rangs de celle-ci. Voici en substance les idées défendues par Eugenia Maria Roccella, ministre de l’égalité des chances et de la famille (Fratelli d’Italia, FDI, extrême droite) lors d’un événement organisé dimanche 12 octobre par l’Union des communautés juives d’Italie pour les 2 ans du 7-Octobre. Recevant les applaudissements du public, elle a déclaré qu’il s’agirait d’une « manière de réaffirmer que l’antisémitisme était uniquement (…) fasciste ».

« J’ai été mortifié quand le public a applaudi Mme Roccella. Elle essaie de flatter notre communauté où beaucoup pensent que l’antisémitisme est à gauche, assimilé à l’islamisme, et que l’extrême droite protège les 25 000 juifs italiens, quitte à être indulgents avec des propos sur Auschwitz. Le monde juif italien antifasciste, qui a tant compté, est mort », regrette Gad Lerner, grand journaliste, ancien de la RAI, spécialisé dans les questions de mémoire, qui a fait l’objet de récentes menaces venues de partisans italiens de Benyamin Nétanyahou. Il reprend : « Qui soutient Israël, même d’extrême droite, serait un ami. Qui critique serait un ennemi. Les héritiers du fascisme utilisent cela pour se justifier. C’est grotesque. »

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