Le Grand Prix d’Amérique, à Vincennes, le 25 janvier 2015.

Le gouvernement préconise, mercredi 13 août, une réforme de la filière hippique, pour faire face à la baisse des paris, comprenant « un plan d’économies structurelles » et une rénovation de la gouvernance du PMU afin de « faire évoluer son statut ».

Né en 1930, le PMU est un groupement d’intérêt économique (GIE) détenu par France Galop et la Société d’encouragement à l’élevage du trotteur français (SETF) qui se partagent à parts égales le bénéfice net (8 % des mises) pour financer la filière hippique et ses 40 000 emplois. Les joueurs empochent 75 % des mises sous forme de gains tandis que l’Etat en reçoit 9 %.

Selon le bilan 2024 de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), le PMU a enregistré 6,6 milliards d’euros de mises l’an dernier, pour 1,7 milliard de produit brut des jeux (différence entre les mises des joueurs et leurs gains), en baisse de 2 % sur un an. Selon France Galop, les mises sont en baisse de 4 % depuis le début de l’année.

Mercredi, le gouvernement a désigné Eric Woerth, député de l’Oise, pour diriger la rédaction d’un « Pacte PMU 2030 ».

« Tendance à la baisse »

Il s’appuie sur un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui confirme « la tendance à la baisse des enjeux du pari hippique », selon un communiqué des ministères de l’agriculture et des comptes publics. « Cette stratégie implique d’engager un plan d’économies structurelles dans la filière », selon le communiqué. En particulier, les sociétés mères, France Galop et la SETF « doivent poursuivre les efforts d’économies et de réduction pérenne des charges en favorisant davantage la mutualisation de leurs services, et dégager, en parallèle, de nouvelles recettes hors-paris ».

L’Etat a « fait part aux sociétés mères de sa volonté d’accompagner cette transformation et de travailler aux côtés des acteurs de la filière ». « Cette ambition implique de rénover la gouvernance du PMU et notamment de faire évoluer son statut vers celui d’un GIE commercial. »

Eric Woerth aura pour mission « de formaliser un accord stratégique avec les sociétés mères en s’appuyant sur les recommandations de l’IGF, de définir le contenu du Pacte PMU 2030, de proposer une réforme de la gouvernance du PMU et de fixer la clé de répartition entre les sociétés mères, et de formaliser le mandat de la prochaine équipe de direction du PMU ».

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Le Monde avec AFP

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