Sur le parvis de l’Hôtel de ville, après l’évacuation de migrants sans abri, à Paris, le 12 août 2025.

Est-il possible de désengorger les centres d’hébergement d’urgence (CHU) pour permettre à davantage de personnes sans abri de bénéficier d’un toit ? Oui, selon le rapport interne de juillet intitulé « Les enjeux de la régularisation dans l’hébergement d’urgence » coordonné par l’Observatoire du Samusocial de Paris, que Le Monde a pu consulter. Du mois de mars au mois de juillet 2024, le Samusocial de Paris, Emmaüs Solidarité, le Centre d’action sociale protestant, l’association Aurore et le Groupe SOS Solidarités ont diffusé des questionnaires à 1 760 ménages logeant dans des hébergements d’urgence. Après un tirage au sort, 935 ménages résidant en Ile-de-France et dans les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur y ont répondu (63,4 % de femmes et 36,6 % d’hommes pour un âge moyen de 43,8 ans).

Selon le rapport, faciliter l’accès au séjour des personnes étrangères pourrait permettre le désengorgement des centres d’hébergement d’urgence. « On a choisi de se concentrer sur les personnes de nationalité étrangère qui sont dans des situations administratives qui se complexifient de plus en plus, explique Vanessa Benoit, directrice générale du Samusocial de Paris. Notamment à cause de la loi “immigration” et de la circulaire Retailleau de janvier. Ces politiques publiques détériorent l’accès au séjour pour des gens intégrés et finissent par produire de l’insécurité et de l’irrégularité en disant vouloir les combattre. »

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