Les ombres du président russe Vladimir Poutine et  de son homologue américain lors d’une conférence de presse conjointe à la base militaire Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025.

Trois jours après avoir célébré le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, Moscou a suivi entre prudence et moquerie la rencontre organisée à Washington, lundi 18 août, entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, puis avec les principaux dirigeants européens.

Le chef du Kremlin, qui s’est entretenu une quarantaine de minutes au téléphone avec M. Trump en marge de cette rencontre, n’a fait aucune déclaration publique. Seul à s’exprimer à Moscou dans la nuit de lundi à mardi, Iouri Ouchakov, conseiller de M. Poutine, a simplement confirmé que les deux présidents ont discuté de « la possibilité de relever le niveau des représentants » aux discussions directes entre la Russie et l’Ukraine. Traduction : un possible sommet Poutine-Zelensky. Après trois réunions de pourparlers techniques à Istanbul, depuis mai, les deux présidents pourraient se rencontrer en personne. Une éventualité jusque-là rejetée par le Kremlin.

« Pour la première fois, il existe une réelle opportunité d’entamer des négociations avec l’Ukraine et l’Europe sur tous les problèmes à résoudre pour mettre fin à la guerre, confie une source bien informée au sommet à Moscou. Mais, maintenant, un véritable casse-tête s’annonce pour les Européens, coincés dans une impasse idéologique : ils défendent des principes abstraits, alors que des centaines de milliers d’hommes meurent au combat. Il faut arrêter cette guerre, de fait perdue par Kiev, et non la poursuivre jusqu’à la destruction totale de l’Ukraine. »

Il vous reste 72.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version