
Dix jours après l’incursion d’une vingtaine de drones dans l’espace aérien de la Pologne, trois avions de chasse russes ont, à leur tour, violé, vendredi 19 septembre, les frontières d’un pays du flanc Est : celles de l’Estonie. Si le caractère intentionnel des incursions de drones, dans la nuit du 9 au 10 septembre, n’a toujours pas été établi et qu’une enquête de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est en cours, ces survols de MiG-31 d’une douzaine de minutes sont « d’une brutalité sans précédent », ont estimé les autorités estoniennes. Des incidents qui s’inscrivent dans un climat de tensions militaires persistantes entre la Russie et les Européens, désormais bien au-delà du seul front ukrainien.
« La Russie a déjà violé l’espace aérien estonien à quatre reprises cette année (…) Il faut répondre aux contrôles toujours plus rigoureux des frontières et à l’agressivité de la Russie en renforçant rapidement la pression politique et économique », a déclaré, vendredi, le ministre des affaires étrangères estonien, Margus Tsahkna. L’Estonie fait aujourd’hui partie des pays les plus exposés à l’agressivité russe, mais Tallinn ne dispose pas d’aviation de combat et délègue sa police du ciel aux alliés de l’Alliance atlantique qui y assurent, en principe, une surveillance continue, à tour de rôle.
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