Des syndicalistes de la CGT, à Marseille, le 18 septembre 2025.

Le monde du travail est en colère et veut le faire savoir. La mobilisation, à laquelle ont appelé les huit principaux syndicats en ce jeudi 18 septembre, devait être particulièrement suivie. Huit jours après un premier coup de semonce à l’occasion du mouvement Bloquons tout, le gouvernement lui-même anticipait une très forte participation : entre 600 000 et 900 000 personnes dans la rue, sur l’ensemble du territoire, selon le ministère de l’intérieur, alors que celui-ci en avait dénombré un peu moins de 200 000, le 10 septembre.

Les prévisions de la Place Beauvau pour jeudi réactivent le souvenir de la lutte contre la réforme des retraites, il y a deux ans et demi, lorsque la barre du million de manifestants avait été franchie à plusieurs reprises au cours du premier semestre 2023. Un chiffre symbolique, synonyme de puissance, dont les huit alliés de l’intersyndicale aimeraient, à nouveau, se rapprocher.

Annoncées le 29 août, les actions de jeudi ont été programmées pour réclamer la fermeture du « musée des horreurs » conçu par François Bayrou – c’est-à-dire la collection d’idées dévoilées à la mi-juillet par l’ex-premier ministre pour réaliser près de 44 milliards d’euros d’économies dans le projet de budget 2026. Depuis, Sébastien Lecornu lui a succédé à Matignon et celui-ci a fait une première concession, en renonçant à la suppression de deux jours fériés – annoncée il y a deux mois par M. Bayrou.

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