Les Etats-Unis souhaiteraient que la résolution soit adoptée au plus vite afin d’encadrer le déploiement d’une force internationale de stabilisation dans la bande de Gaza, si possible dès janvier 2026. Moins d’un mois après le fragile cessez-le-feu arraché, le 10 octobre, par Donald Trump entre Israël et le Hamas, les négociations formelles en ce sens ont commencé, jeudi 6 novembre, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, à New York, sur la base d’un texte déposé la veille par Washington.
Le projet marque un tournant, alors que les Etats-Unis ont multiplié les veto tout au long de la guerre dans l’enclave palestinienne afin de bloquer l’adoption par le Conseil de sécurité de résolutions mettant en cause les violations du droit international perpétrées par l’Etat hébreu. Cette fois, l’administration américaine a accepté de « tenir la plume » de ce projet de texte, censé donner un cadre onusien au déploiement de la force de stabilisation prévue par le plan Trump, comme le souhaitent les pays arabes ou musulmans susceptibles, à l’instar de l’Indonésie, d’envoyer des troupes dans le territoire palestinien.
Une initiative plutôt saluée par les quinze pays membres du Conseil, bien que le texte soit encore loin d’être finalisé, en dépit d’intenses consultations préliminaires ces dernières semaines. « Nous voulons jouer un rôle constructif sur ce projet de résolution », a indiqué, jeudi, Pascal Confavreux, le porte-parole du Quai d’Orsay, tout en jugeant qu’« il doit être discuté ». « Nous serons aussi extrêmement vigilants à ce que les positions des pays arabes voisins puissent être reflétées à terme dans ce projet de résolution », a-t-il dit. Aucune mention n’est, par exemple, faite de la solution à deux Etats, que le plan Trump s’est bien gardé de mentionner explicitement pour ne pas braquer le gouvernement de Benyamin Nétanyahou.
Rôle de l’Autorité palestinienne minimisée
D’après le projet de texte, la force internationale devrait être déployée au moins jusqu’au 31 décembre 2027, mais son mandat pourra être renouvelé, en fonction de la situation dans le territoire. Les noms des pays contributeurs ne sont pas mentionnés, ni la nation cadre susceptible de coordonner et de commander les opérations – à ce jour, l’Egypte, l’Azerbaïdjan ou la Turquie ont fait part, en plus de l’Indonésie, de leur intention de contribuer à cette mission, en mettant des troupes à disposition.
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