Des manifestants brandissent des photos d’otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas, à Tel-Aviv, en Israël, le 11 octobre 2025.

Le Hamas a annoncé, samedi 11 octobre, qu’il allait commencer à libérer les otages israéliens à Gaza dès lundi matin comme prévu, peu avant un « sommet de la paix » en Egypte qui rassemblera les dirigeants d’une vingtaine de pays autour des présidents américain, Donald Trump, et égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

« Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet », a déclaré samedi à l’Agence France-Presse (AFP) Oussama Hamdane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.

Dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, la défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé, samedi, que plus de 500 000 personnes déplacées étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, vendredi.

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L’accord entre les belligérants est fondé sur un plan en vingt points annoncé à la fin de septembre par Donald Trump. Il prévoit la libération par le mouvement islamiste palestinien, avant lundi, 11 heures, des 48 otages restants, vivants ou morts, enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre à Gaza.

En échange, Israël doit libérer 250 « détenus pour des raisons de sécurité », dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1 700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

Vingt otages toujours vivants

« Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison », s’est exclamé pour sa part Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des otages en Israël lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des vingt captifs présumés encore en vie.

« Vous rentrez à la maison », a déclaré l’émissaire américain, Steve Witkoff, samedi soir, devant des milliers de personnes réunies « place des otages », à Tel-Aviv. Il s’était rendu dans la journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et le chef de l’armée israélienne, Eyal Zamir.

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L’Egypte a confirmé la tenue, lundi après-midi à Charm El-Cheikh, d’un sommet destiné à « mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale ». Outre MM. Trump et Sissi, sont attendus, dans la ville égyptienne sur la mer Rouge, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président français, Emmanuel Macron, et les premiers ministres britannique, Keir Starmer, italienne, Giorgia Meloni, et espagnol, Pedro Sanchez, entre autres.

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Le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, n’a pas fait connaître ses intentions. De son côté, le Hamas a annoncé qu’il ne participerait pas, un de ses responsables, Hossam Badran, soulignant dans une interview à l’AFP que le mouvement agissait « par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens ».

Le Hamas met en garde au sujet de la deuxième phase du plan Trump

M. Badran a mis en garde concernant des négociations « difficiles » pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit le désarmement de son organisation, l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait d’Israël de Gaza. « La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase », a-t-il averti.

« Nous espérons ne pas revenir [à la guerre] mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée », a-t-il ajouté.

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A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrière les lignes convenues, pendant que des centaines de milliers de Palestiniens reviennent dans le nord du territoire, souvent pour n’y retrouver que des ruines.

Le Monde avec AFP

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