Gabriel Attal, au siège du parti Renaissance, dans le 8ᵉ arrondissement de Paris, le 10 janvier 2025.

Secrétaire général du parti Renaissance et président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a semé le trouble dans sa propre famille politique en défendant des positions – par exemple sur le port du voile pour les jeunes filles musulmanes – le rapprochant de la droite. A un peu moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’ancien premier ministre (janvier-septembre 2024) clarifie son positionnement politique.

Comment caractérisez-vous le moment politique que nous vivons ?

La vie politique française fait de plus en plus d’orphelins. D’abord, car elle n’est plus vue comme une solution mais comme le problème, en raison d’un sentiment terrible d’impuissance généralisée. Le risque, c’est celui d’une démocratie en crise qui se transforme à la longue en vétocratie où plus rien n’est possible car l’action publique serait empêchée de toutes parts. C’est tout ce cadre qu’il faut réinterroger. Ensuite, car les deux partis dits « de gouvernement », Les Républicains [LR] et le Parti socialiste [PS], ont choisi ces dernières semaines une ligne de radicalisation. Ils ont enterré leur capacité à rassembler une majorité de Français. D’un côté, la gauche de gouvernement a choisi la soumission politique à La France insoumise [LFI], de l’autre, la droite prend de plus en plus le chemin de la connivence intellectuelle avec le Rassemblement national [RN].

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