
Les négociations en cours pour un cessez-le-feu à Gaza ont été pulvérisées par une frappe aérienne israélienne, mardi 9 septembre, sur un bâtiment de Doha, la capitale du Qatar, où se réunissaient des dirigeants du Hamas palestinien. Vingt-trois mois après le 7 octobre 2023, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, confirme que la poursuite de la guerre est la seule ligne de l’Etat hébreu, celle qui conduit à cibler des leaders du Hamas à Doha, après avoir décimé le mouvement à Gaza et tué son leader Ismaïl Haniyeh en juillet 2024 à Téhéran, frappé Beyrouth et le Hezbollah, Damas et le pouvoir syrien, l’Iran et le régime des mollahs, Sanaa et les rebelles houthistes tout en amplifiant la bataille aérienne et terrestre pour l’occupation totale de la ville de Gaza dans l’enclave palestinienne.
Le gain immédiat pour Israël de cette nouvelle escalade militaire apparaît très réduit. Six personnes auraient été tuées dans la frappe, dont des gardes du corps et des cadres intermédiaires. Les chefs de l’organisation responsable de l’attaque du 7-Octobre, en revanche, seraient a priori vivants. Khalil Al-Hayya, en particulier, un des derniers hauts dirigeants encore en vie, n’aurait pas été tué – ni Israël, ni le Qatar ou le Hamas n’ont annoncé sa mort. « L’ennemi n’a pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations », a déclaré le Hamas. « Le fait de les prendre pour cible au moment même où ils discutent de la dernière proposition de Trump, confirme que Nétanyahou et son gouvernement ne souhaitent parvenir à aucun accord et cherchent délibérément à faire échouer les efforts internationaux », a ajouté l’organisation.
Il vous reste 80.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.