Fleur Breteau, dans le jardin de l’institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), le 17 juillet 2025.

Crâne nu, rouge à lèvres pétant, regard noir. Fleur Breteau est le nouveau visage de la lutte contre le cancer et les pesticides. Les Français l’ont découvert le 8 juillet. « Vous êtes les alliés du cancer et nous le ferons savoir ! », hurle-t-elle depuis un balcon de l’Assemblée nationale surplombant les groupes parlementaires de droite et d’extrême droite. Malgré une mobilisation sans précédent des communautés scientifiques et des défenseurs de l’environnement, les députés viennent de voter la loi Duplomb. Très controversé, le texte réautorise notamment l’acétamipride, un pesticide tueur d’abeille, suspecté d’être toxique pour le développement du cerveau et dont l’usage était interdit en France depuis 2020.

« Avec ma tronche de cancer, j’étais la seule à pouvoir l’ouvrir dans l’hémicycle », dit Fleur Breteau. La Parisienne a fondé le collectif Cancer Colère au lendemain de l’adoption de la proposition de loi (PPL) Duplomb par les sénateurs, le 27 janvier. Avec un objectif : « politiser le cancer en le rendant visible ». Pari gagné. Son coup d’éclat a contribué au succès de la pétition citoyenne demandant l’abrogation de la loi, qui a franchi le million de signatures dimanche 20 juillet, peu avant 18 heures. « C’est un renvoi d’ascenseur de la société civile face au mépris du gouvernement et des 316 parlementaires qui ont soutenu Duplomb contre la santé publique, la science et l’avenir des agriculteurs, réagit la néoactiviste. Ils ont cru pouvoir censurer le processus démocratique. Ils voulaient nous détruire, mais ils nous unissent. »

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