
Les mois passent et les scandales se succèdent au sein des institutions européennes. Après le « Qatargate » qui a touché le Parlement, fin 2022, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), dirigé par Kaja Kallas, ainsi que le Collège de Bruges, une « fondation privée d’intérêt public » qui forme l’élite des fonctionnaires européens depuis 1949, ont été perquisitionnés, mardi 2 décembre au matin. La police fédérale de Bruges agissait sur requête de la section belge du parquet européen, un organe indépendant basé à Luxembourg, chargé de protéger le budget de l’Union européenne (UE) et de traduire en justice les auteurs d’infractions graves.
Trois personnes ont été placées en garde à vue et leur immunité diplomatique a été levée, selon plusieurs sources bruxelloises : Federica Mogherini, l’actuelle rectrice du Collège de Bruges, qui a occupé le poste de cheffe de la diplomatie européenne et de vice-présidente de la Commission de 2014 à 2019 ; Stefano Sannino, l’ancien secrétaire général du SEAE, et un manager du Collège de Bruges, un conseiller de la rectrice dont l’identité n’a pas été confirmée. Le directeur de la communication du Collège était « injoignable », mardi.
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