« Faire rêver le monde » d’Elsa Courant.

Bien avant que les progrès de la technologie ne nous permettent d’obtenir des images réelles de la surface de Mars, certains écrivains avaient déjà imaginé à quoi ressembleraient les plaines et les montagnes de la Planète rouge. L’un d’entre eux, Camille Flammarion, va particulièrement se démarquer par son sens de la vulgarisation scientifique. A l’occasion du centenaire de sa mort et des 150 ans de la maison d’édition fondée par son frère, Ernest Flammarion, Elsa Courant, docteure en histoire contemporaine et chercheuse au CNRS, consacre un ouvrage au parcours de ce passionné d’astronomie qui deviendra l’un des auteurs les plus prolifiques et les plus populaires de son temps.

Faire rêver le monde s’ouvre sur l’éclipse de soleil du 9 octobre 1847, que regarde la famille Flammarion dans son jardin de Montigny-le-Roi (Haute-Marne). Dans un seau rempli d’eau, le petit Camille, 5 ans, observe, lentement, la lumière du soleil disparaître derrière la lune. L’événement imprime profondément sa rétine, mais, plus que l’image, ce qui impressionne Camille, c’est le fait que des hommes de science aient pu déterminer en avance la survenue de l’éclipse. « Pour ma part, je ne l’ai jamais oublié », écrira-t-il plus tard, dans ses Mémoires. Sa vocation est toute trouvée, il sera astronome.

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