Aménagement des gradins dans le sanctuaire du temple d’Angkor Vat, avant le concert du 6 décembre 2013, à Angkor, au Cambodge, le 5 décembre 2013.

C’est un procès insolite qui se tiendra, le 8 septembre, devant la 11chambre du tribunal correctionnel de Paris, avec un casting de personnages baroques. Plus de dix ans après le début de l’affaire, une cheffe d’orchestre et compositrice, une ex-banquière devenue présidente d’association et un ancien avocat du barreau de Tours y comparaîtront pour, notamment, « faux et usage de faux », « escroquerie » et « abus de confiance ». Treize parties civiles leur réclament des comptes.

Avocat de huit d’entre elles, au terme d’une « instruction fleuve » de « plus de dix ans » comportant deux volets, Antoine Vey dénonce un « vaste montage frauduleux » aux « conséquences dramatiques pour les acteurs qui y ont pris part, souvent avec beaucoup d’investissements financier et personnel », soulignant qu’« aucune des victimes n’a été indemnisée ».

Le premier versant de ce dossier tentaculaire concerne le projet Fondamentus : deux concerts de musique classique tenus, les 5 et 6 décembre 2013, sur le site historique d’Angkor au Cambodge, pour le 20anniversaire de sa classification au Patrimoine mondial de l’Unesco, sur invitation d’une directrice de l’organisation internationale et sous l’égide de l’ambassade de France. Plus de 500 invités, dont le roi du Cambodge et la ministre française de la culture (2012-2014) d’alors, Aurélie Filippetti, ont assisté à l’événement au temple d’Angkor Vat. Budget final : 1,1 million d’euros.

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