Un ouvrier tient des fèves de cacao séchées au soleil dans un entrepôt à Kwabeng, au Ghana, le 28 février 2024.

En l’espace de vingt-quatre heures, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao ont relevé le prix versé à leurs planteurs. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé, mercredi 1er octobre, une hausse du tarif bord-champ de 2 200 à 2 800 francs CFA le kilo (soit 4,27 euros). Un niveau record, porté par la flambée des cours mondiaux de l’or brun. Dans la foulée, le Ghana a également augmenté à 3,92 euros le montant payé aux agriculteurs pour sa campagne 2025-2026, afin d’éviter que sa production ne soit écoulée chez son voisin.

Ces revalorisations visent à atténuer les difficultés persistantes d’une filière dont dépendent fortement les économies des deux pays. En Côte d’Ivoire, le cacao pèse entre 15 et 20 % du produit intérieur brut (PIB) et génère près de 40 % des recettes d’exportation. Au Ghana, il représente entre 7 et 10 % du PIB et environ 30 % des revenus extérieurs.

A Abidjan, la revalorisation du prix du cacao par l’Etat est un outil de campagne traditionnellement utilisé par les gouvernements en période électorale, pour attirer à eux les votes des planteurs. Alors qu’Alassane Ouattara brigue un quatrième mandat le 25 octobre, cette augmentation n’est pas une surprise. En 2020, déjà, le chef de l’Etat avait annoncé une hausse de 21 % à la veille de l’élection.

Il vous reste 76.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version