Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, septembre 18
Bulletin

Le nom quelque peu oublié de Judit Elek s’est rappelé durant l’été à l’attention des cinéphiles par la reprise de trois longs-métrages de fiction d’une remarquable sensibilité portraitiste (La Dame de Constantinople, Peut-être demain, La Fête de Maria). Le même penchant pour les singularités humaines irrigue ses documentaires, domaine où elle fut d’abord une figure chevronnée.

Née en 1937, rescapée du ghetto de Budapest, elle entre à l’école de cinéma en 1956, l’année de l’insurrection ouvrière, qu’elle accueille par l’adoption d’un style « direct » branché sur le réel. C’est ce pan passionnant de son œuvre que dévoile La Cinémathèque du documentaire avec son cycle de rentrée, « Judit Elek, l’art des yeux ouverts », qui se tient du 17 septembre au 23 novembre, dans les salles du Forum des images, à Paris.

Comment filmer le réel sous le rideau de fer, dans la Hongrie des années 1960-1970 arrimée de force au bloc soviétique ? C’est la grande question à laquelle les films de Judit Elek répondent par eux-mêmes : en se penchant sur les gens de tous les jours, passants des grandes villes, ouvriers et paysans des campagnes. En opposant une découpe individuelle aux masses abstraites brandies par la doctrine officielle.

Il vous reste 75.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.