Dans la cour de Matignon, avant la déclaration du premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, à Paris, le 6 octobre 2025.

Les crises se répètent, et elles s’intensifient. A l’été 2024, le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal avait battu un record, en tenant cinquante et un jours, presque deux mois, à « expédier des affaires courantes ». Le terme, curieusement absent de la Constitution de 1958, désigne « l’usage républicain selon lequel un gouvernement démissionnaire reste en place, tant qu’il n’est pas remplacé par un nouveau gouvernement, pour assurer, au nom de la continuité, le fonctionnement minimal de l’Etat », comme le rappelle, dans une note datée du 2 juillet 2024, le secrétariat général du gouvernement.

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Lundi 6 octobre au matin, la démission du premier ministre, Sébastien Lecornu, a fait connaître aux hauts fonctionnaires comme aux constitutionnalistes une situation encore inédite. De quoi faire trembler l’Etat et ses services. Sur les 18 ministres nommés dimanche par Sébastien Lecornu, six sont « nouveaux ». Six nouveaux démissionnaires qui se sont trouvés symboliquement, lundi matin, seuls au sommet de ministères sans cabinet.

Car l’usage veut que les membres des cabinets cessent leurs fonctions avec la fin de celles de leur ministre. Ministre sortante, non reconduite dans le gouvernement démissionnaire annoncé par Sébastien Lecornu, Sophie Primas relevait sur X que les ministres devraient travailler « sans équipe car les cabinets n’ont pas eu le temps d’être nommés ».

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