Un membre du personnel pénitentiaire derrière la porte d’entrée de la prison de Dijon, le 27 novembre 2025.

L’évadé de la prison de Dijon qui avait été repris dès vendredi après vingt-quatre heures de cavale a été mis en examen et de nouveau écroué, a-t-on appris lundi 1er décembre auprès du parquet. L’homme âgé de 32 ans a été mis en examen « pour évasion en bande organisée et placé de nouveau en détention provisoire, dans un établissement pénitentiaire distinct de la maison d’arrêt de Dijon », a annoncé le parquet dans un communiqué. Ce détenu était en détention provisoire pour violences conjugales.

L’autre fugitif, considéré comme « dangereux », est toujours en fuite. Il a échappé dimanche à une vaste opération policière qui a mobilisé une trentaine d’effectifs dans un quartier sensible de Besançon où il avait été repéré. Cet évadé, âgé de 19 ans, a déjà été condamné à une dizaine de reprises pour des violences aggravées et enlèvement notamment. Il se situe « dans le registre de la criminalité organisée », avait rapporté le parquet de Montbéliard (Doubs), qui instruit l’affaire contre lui. Il était en détention provisoire à Dijon après avoir été mis en examen pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs.

En revanche, l’opération menée à Besançon a permis l’interpellation d’un Bisontin âgé de 19 ans, un des proches du dernier fugitif et, par ailleurs, ex-codétenu. Il a été placé en garde à vue pour complicité d’évasion en bande organisée et association de malfaiteurs.

Des drônes découverts chez une complice présumée

Dimanche, une complice présumée de 25 ans, qui a pris dans son véhicule les deux évadés, a été mise en examen à Dijon pour « complicité d’évasion en bande organisée » et « association de malfaiteurs » et placée en détention provisoire. La jeune femme a affirmé que « l’homme l’ayant appelée lui avait déclaré qu’il avait été libéré légalement de détention et qu’il était accompagné d’un ami ». Lors d’une perquisition à son domicile, des drones ont été découverts mais la mise en cause conteste qu’ils aient pu servir à des livraisons illicites en prison.

Jeudi tôt dans la matinée, les deux détenus s’étaient évadés de la maison d’arrêt de Dijon, un établissement vétuste, en sciant les barreaux de leur cellule avec une simple lame de scie à métaux, vraisemblablement livrée par drone.

Cette évasion survient quelques jours après celle d’un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, en Ille-et-Vilaine, au cours d’une sortie avec d’autres prisonniers au planétarium de la ville. Ce dernier a été interpellé à Nantes jeudi. Le garde des sceaux avait aussitôt démis de ses fonctions le directeur de cet établissement.

Lire aussi (2023) | Article réservé à nos abonnés Le fléau de la livraison par drone dans les prisons

Le Monde avec AFP

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