
La Fédération française de football (FFF) a condamné « fermement », mercredi 23 juillet, les propos haineux qui visent les joueuses de l’équipe de France depuis leur élimination en quarts de finale de l’Euro 2025 par l’Allemagne (1-1, tab 6-5).
« Rien ne peut justifier de telles manifestations de haine. La FFF exprime son plein soutien à l’ensemble des joueuses concernées et rappelle son attachement aux valeurs de respect et de solidarité qui sont le socle de notre sport », a réagi la FFF dans un communiqué.
A la suite de commentaires insultants sur les réseaux sociaux, la Fédération a décidé « de saisir immédiatement le pôle national contre la haine en ligne afin de permettre l’ouverture d’une enquête visant à sanctionner les comportements pénalement répréhensibles ».
Une démarche à laquelle l’UNFP, le syndicat des joueuses, s’est « pleinement » associé un peu plus tard mercredi, jugeant « inadmissible le déchaînement de haine sur les réseaux sociaux à l’encontre de certaines joueuses de l’équipe de France féminine dont chaque membre peut se sentir visé par des attaques où se mêlent racisme, sexisme, violence ».
Mardi, la gardienne Pauline Peyraud-Magnin a dénoncé également « la haine » dans un message sur son compte Instagram. « Depuis hier, les réseaux deviennent un espace de violence, de racisme, d’insultes… Et ça, c’est inacceptable ! », avait-elle dénoncé. Selon elle, « on peut être frustré, on peut être triste, on peut même être en colère. Mais jamais, jamais la haine ne devrait avoir sa place dans ce sport ».
Des propos appuyés mercredi par sa capitaine Griedge Mbock sur son compte Instagram, jugeant « inadmissibles » « les différentes formes d’insultes qui ne touchent plus simplement à la joueuse et à ses performances, mais à la personne ».
Depuis l’élimination, samedi soir, la latérale gauche Selma Bacha a été particulièrement la cible d’insultes sur les réseaux sociaux. Il lui a été reproché de ne pas avoir participé à la séance de tirs au but et d’avoir estimé juste après le match que la qualification de l’Allemagne n’était « pas méritée ».