La conférence de presse du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, diffusée sur les écrans de la Bourse de New York, le 29 octobre 2025.

Ceux qui espéraient un peu de prévisibilité, après des mois particulièrement agités, en seront pour leurs frais. La Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé à nouveau ses principaux taux directeurs d’un quart de point, mercredi 29 octobre, une décision attendue. Mais Jerome Powell, le président de l’institution, a dans le même temps épaissi le brouillard autour des futures décisions de politique monétaire.

Les taux se situent désormais entre 3,75 % et 4 %, après une première coupe intervenue au mois de septembre. Il s’agit du plus bas niveau depuis trois ans, même si Jerome Powell estime que la politique monétaire est encore « modestement restrictive ». Par ailleurs, les gouverneurs ont annoncé qu’ils en finiraient avec la stratégie de resserrement quantitatif de la banque centrale, qui consiste à brider l’économie en réduisant le portefeuille d’actifs, évalué à 6 600 milliards de dollars (près de 5 690 milliards d’euros).

La Fed confirme ainsi l’attention qu’elle porte au ralentissement, depuis quelques mois, du marché du travail aux Etats-Unis, quand bien même l’inflation demeure élevée, à 3 % au mois d’octobre. « Il n’existe pas de voie politique sans risque alors que nous traversons cette période de tension entre nos objectifs en matière d’emploi et d’inflation », a expliqué Jerome Powell pour résumer la position peu confortable dans laquelle se trouve l’institution. La réduction des taux permet, en baissant le loyer de l’argent, de fluidifier l’économie et de donner un coup de pouce à l’emploi. Le risque en retour est de pousser les prix à la hausse.

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