
Le Front de libération kanak et socialiste (FLNKS) se prononcera le 2 août sur le projet d’accord de Bougival (Yvelines) qui, le 12 juillet, a créé « l’Etat de la Nouvelle-Calédonie ». Cette convention du FLNKS s’annonce très tendue car une partie des militants juge que la délégation emmenée par Emmanuel Tjibaou n’avait pas de mandat pour signer un tel accord. Pour l’heure, le compromis inédit scellé entre indépendantistes et non indépendantistes n’est donc pas certain d’aboutir.
Il s’agit du troisième projet de « souveraineté avec la France » mis sur la table par l’Etat depuis le printemps. L’espoir est de mise quand le ministre des outre-mer, Manuel Valls, formalise, le 29 avril, un premier « projet d’accord politique sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », vite surnommé le « projet de Deva », du nom du domaine de la commune de Bourail sur lequel ont lieu les discussions, à huis clos. Le préambule du texte rappelle d’emblée « le socle politique et juridique » des accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998) inscrits au titre XIII de la Constitution française. Et « le caractère inaliénable du droit à l’autodétermination du peuple de la Nouvelle-Calédonie ».
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