Vis-à-vis des finances, la génération Z rebat les cartes. La société de gestion de portefeuille Yomoni a publié, le 1er juillet, un sondage indiquant que les jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010 se distinguent nettement de leurs aînés : 66 % déclarent avoir disposé d’une épargne étudiante, contre seulement 24 % des baby-boomeurs.

Moins nombreux à « vivre au jour le jour », les jeunes intègrent plus tôt que leurs aînés des réflexes financiers stratégiques. Pour 19 % des Français nés après 1995, « investir dans des produits financiers » serait vu comme un moyen « privilégié » afin de « réussir financièrement ». Seuls 6 % de leurs aînés partageraient cet avis.

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Ce changement d’attitude n’est pas étranger au développement des réseaux sociaux. Ils apparaissent, pour les jeunes adultes, comme une des principales sources d’information sur tout ce qui concerne l’argent.

Selon un sondage réalisé par OpinionWay, pour la plateforme d’investissement Nalo, publié le 30 juin, 40 % des 18-24 ans affirment avoir déjà suivi des « conseils financiers obtenus sur les réseaux sociaux ou sur Internet ». Parmi les plateformes les plus fréquentées par la nouvelle génération, on trouve, dans l’ordre décroissant de leur taux de fréquentation, YouTube, Facebook, Instagram et TikTok. En moyenne, 20 % des répondants disent consulter des contenus « dédiés à l’épargne et à l’investissement » au moins une fois par semaine.

Pratique courante

« Ce qu’il faut retenir, c’est que suivre le contenu proposé par des influenceurs financiers est désormais une pratique courante », réagit Hélène Ducourant, enseignante-chercheuse en sociologie à l’université Gustave-Eiffel, spécialiste des questions liées à l’argent. Le phénomène a par ailleurs déjà été éclairé par les régulateurs : en 2023, dans une étude analysant le profil des « nouveaux investisseurs particuliers », l’OCDE et l’Autorité des marchés financiers (AMF) soulevaient le fait que ces derniers « [semblaient] utiliser davantage les réseaux sociaux », par rapport à « d’autres sources d’information traditionnelles ».

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