Le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur, Franck Robine, le ministre de l’intérieur sortant, Bruno Retailleau, le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, et le directeur de cabinet du président, Patrice Faure, lors d’une réunion au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises, à l’hôtel de Beauvau, à Paris, le 10 septembre 2025.

Tout est pardonné, ou presque. Entre Sébastien Lecornu et la droite, le temps a produit son effet. Le contexte politique aussi. Les Républicains (LR) se sont pincé le nez pendant neuf mois pour ne pas dire trop de mal de François Bayrou, eu égard à leur participation au sein du gouvernement du centriste mal-aimé. Aujourd’hui, ils accueillent avec une satisfaction à peine dissimulée son remplacement par un ancien de la maison. A 39 ans, Sébastien Lecornu est un « traître » redevenu fréquentable. Ses relations avec le président du parti, Bruno Retailleau, sont décrites comme fluides, et plusieurs députés LR le répètent : « Lecornu c’est quand même mieux que Bayrou. » « Dans un océan de mauvaises nouvelles, Sébastien Lecornu à Matignon en est une bonne », résume Jean-François Copé, ancien président de l’UMP (2012-2014), où le jeune Lecornu s’était encarté l’âge de 16 ans.

Alors l’heure n’est pas à exhumer les documents du divorce. Ceux du 31 octobre 2017, quand le bureau politique de LR excluait Sébastien Lecornu du parti. Les gros titres des journaux et l’animosité des Républicains se focalisaient alors surtout sur d’autres transfuges passés vers le camp macroniste. « Lecornu, à l’époque, c’était un second rôle dans l’ombre de Bruno Le Maire, rappelle un cadre du parti. On cognait surtout sur [Edouard] Philippe, [Gérald] Darmanin ou Thierry [Solère]. C’est un peu sa chance aujourd’hui. Personne ne se souvient du mal qu’il a pu dire sur nous. »

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