Le président du parti Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, à sa sortie de la réunion du groupe parlementaire au Sénat, à Paris, le 7 octobre 2025.

La droite se couche tard et se divise fort. Mercredi 8 octobre, dans la foulée du « 20 heures » de Sébastien Lecornu sur France 2, les parlementaires du parti Les Républicains (LR) se sont réunis en visioconférence jusqu’à tard dans la nuit pour discuter de leur participation au prochain gouvernement. Sont-ils désormais prêts à monter sur la « plate-forme commune » proposée par le premier ministre démissionnaire ? Le président de LR, Bruno Retailleau, a plaidé face à ses députés et sénateurs « pour une participation exigeante et conditionnelle ».

« Exigeant », le mot figurait déjà dans le communiqué de presse du parti au moment d’acter la participation de la droite dimanche à 17 h 22. C’était avant que son chef ne fasse exploser le socle commun dans un message sur X, quatre heures après, pour dénoncer un casting gouvernemental trop macroniste qui ne reflétait « pas la rupture promise ».

Mais un élément du jeu a changé depuis : la possible suspension de la réforme des retraites, demandée par les socialistes pour ne pas voter la censure. Cette piste avancée par Elisabeth Borne (qui, alors première ministre, avait porté ce texte en 2023), Bruno Retailleau refuse même de l’envisager. Le Vendéen a trop défendu cette réforme au nom du rétablissement des comptes publics et de l’implacable évolution démographique. Encore chef des sénateurs à l’hiver 2023, il s’est battu contre ces députés frondeurs emmenés par Aurélien Pradié. « Pour moi, être de droite, ce n’est pas être un peu moins à gauche que la gauche », lançait-il en direction de ce dernier.

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