Au moins 20 migrants ont péri dans un naufrage au large de la ville de Sfax en Tunisie, et cinq autres tous d’origine subsaharienne ont été secourus, a annoncé mercredi 18 décembre la Garde nationale dont dépendent les gardes-côtes.

Des unités maritimes ont « repêché 20 corps » et poursuivent les recherches, après avoir « pu secourir cinq migrants originaires d’Afrique subsaharienne » dans une embarcation ayant coulé au large d’El Louza, au nord de Sfax, selon un communiqué officiel.

Selon la Garde nationale, l’embarcation était partie vers 23 heures locales, mardi soir, depuis la zone de La Chebba, située à environ 40 kilomètres au nord d’El Louza. L’embarcation à bord de laquelle se trouvaient les migrants clandestins a coulé à environ 25 kilomètres du littoral.

Le 12 décembre, les gardes-côtes avaient annoncé avoir secouru la veille 27 migrants provenant d’Afrique subsaharienne mais 15 autres avaient été portés disparus et n’ont pas été retrouvés. Ils étaient partis sur une embarcation de fortune de la zone de Jebeniana, au nord de Sfax. Leur bateau a coulé à cause du mauvais temps et d’une avarie au large de la ville de Mahdia, située à environ 100 kilomètres au nord de Sfax.

Périlleuse traversée

Les régions de Sfax et Mahdia figurent parmi les principales zones d’où partent les migrants tunisiens et étrangers pour essayer de rejoindre clandestinement les côtes italiennes. Avec la Libye, la Tunisie, dont le littoral est situé à certains endroits à moins de 150 kilomètres de la Sicile, est le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Chaque année, des dizaines de milliers de migrants provenant d’Afrique subsaharienne, fuyant la pauvreté et des conflits dans leur pays, notamment au Soudan et Yémen, tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée au départ des côtes tunisiennes pour atteindre les côtes italiennes, dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Des milliers de Tunisiens cherchent également à quitter clandestinement leur pays, face à une détérioration de la situation économique et de fortes tensions politiques depuis un coup de force du président tunisien, Kaïs Saïed, à l’été 2021.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, lors de la dernière décennie plus de 30 000 migrants ont péri en Méditerranée, dont plus de 3 000 l’an passé. Jusqu’à récemment, le littoral au nord de Sfax, la deuxième ville de Tunisie, était l’épicentre des départs clandestins mais la garde nationale a renforcé les contrôles sur cette côte.

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Le Monde avec AFP

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