Le juge Joumaa Al-Anzi, chef du comité syrien chargé d’enquêter sur les violences survenues en mars, et le porte-parole du comité, Yasser Al-Farhan, lors d’une conférence de presse, à Damas, le 22 juillet 2025.

Il ne pouvait y avoir plus mauvaises circonstances pour la publication, mardi 22 juillet, des conclusions du rapport d’enquête de la commission nationale chargée de faire la lumière sur les massacres survenus contre la minorité alaouite, en mars, en Syrie. Les nouvelles tueries entre clans bédouins, factions druzes et forces gouvernementales, dans la province à majorité druze de Souweïda, depuis le 13 juillet, qui ont fait plus de 1 000 morts, ont encore obscurci les fragiles espoirs suscités par la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad, en décembre 2024, et la fin de quatorze ans de guerre civile.

L’effort de transparence du président de transition, Ahmed Al-Charaa, qui a rompu avec les pratiques en cours sous la dictature des Al-Assad en nommant, le 9 mars, une commission indépendante chargée d’enquêter sur les violences contre les alaouites, a été salué par les organisations et les ONG syriennes et internationales. A la lecture du rapport d’enquête, ces dernières déplorent néanmoins que la commission nationale ait absous les chefs militaires syriens de toute responsabilité. Cette importante faille risque, à leurs yeux, de perpétuer un cycle d’impunité et de vengeance en Syrie.

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