
Tous ont fait le déplacement, jeudi 21 août, dans le petit port de Bua, face à la centrale nucléaire de Ringhals, sur la côte ouest de la Suède. Aucun des dirigeants de la majorité, composée du parti conservateur, des chrétiens-démocrates, des libéraux et des démocrates de Suède (extrême droite), n’aurait imaginé manquer l’occasion de célébrer la réalisation d’une des principales promesses électorales autour desquelles s’est scellée leur alliance, à l’automne 2022.
Après de longues tergiversations, l’électricien Vattenfall a annoncé qu’il comptait étendre le parc nucléaire du pays, pour la première fois depuis 1985, en construisant plusieurs miniréacteurs, d’une capacité totale de 1 500 mégawatts (MW), sur le site de Ringhals, vers 2035 – une capacité proche de celle de l’EPR de Flamanville, 1 600 MW. Le groupe mène par ailleurs une étude de faisabilité pour 1 000 MW supplémentaires.
Lors d’une conférence de presse, le premier ministre conservateur, Ulf Kristersson, a inscrit le projet dans la lignée des plus grands investissements en matière d’infrastructures réalisés ces cinquante dernières années dans le royaume scandinave. Il s’est réjoui que la Suède fasse « un grand pas en avant (…) vers une production énergétique plus stable », tandis que la toute nouvelle cheffe de file des libéraux, Simona Mohamsson, saluait « un jour historique ».
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