Face à son plateau, la petite tête blonde hésite. Faut-il finir les raisins sans avoir faim ? Ou les jeter ? Finalement, le garçon de 8 ans videra son assiette dans la poubelle, non sans une moue gênée. A la cantine de l’école élémentaire Olivier-Miannay, à Malaunay (Seine-Maritime), les enfants ont été sensibilisés au problème du gaspillage alimentaire. Ici, il est réduit à 30 grammes par enfant et par repas, annonce la mairie, contre 70 grammes en moyenne au niveau national pour la restauration dans les écoles primaires.

Abribus végétalisés, récupération des eaux de pluie, nichoirs à chauve-souris, berges de rivière restaurées… à Malaunay, ville périurbaine de la métropole rouennaise, les projets durables poussent plus vite que les potagers. En juillet, la commune de 6 200 âmes a décroché la plus haute distinction – cinq étoiles – du label « Territoire engagé transition écologique » de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Une première en France pour une commune de moins de 20 000 habitants. Parmi la quinzaine d’autres lauréats ne figurent que des villes de taille moyenne ou grande, comme Besançon, Nantes ou Strasbourg.

Si Malaunay peut rivaliser avec des métropoles, c’est qu’elle s’avère l’une des pionnières de la transition écologique. Cet engagement a été reconnu en janvier par la chambre régionale des comptes de Normandie, qui relève dans un rapport que « la politique de transition écologique, portée notamment par un vaste programme de rénovations bâtimentaires », a permis à la commune d’échapper aux effets de la flambée des prix de l’énergie. En 2006, c’est d’abord parce que ses dépenses s’envolent que la ville engage un programme d’économies d’énergie. Elle se rapproche de l’Ademe quelques années plus tard pour « faire de l’écologie un projet de territoire », raconte Guillaume Coutey, 48 ans, le maire (PS) depuis 2012.

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