Petre-Florin Manole, ministre du travail, de la famille, de la jeunesse et de la solidarité sociale, dans son bureau à Bucarest, en Roumanie, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Avec la victoire du candidat indépendant de centre droit Nicusor Dan, face au leader d’extrême droite George Simion, à l’élection présidentielle, le 18 mai, un vent de renouveau semblait souffler sur la politique roumaine. Mais dans la coalition du libéral Ilie Bolojan, investie le 23 juin, la continuité l’emporte : sept des seize ministres étaient déjà en poste dans le gouvernement précédent, et seulement deux femmes ont obtenu des portefeuilles.

Une nomination sort toutefois du lot : celle de Petre-Florin Manole, 41 ans, le premier Rom à occuper la fonction de ministre dans l’histoire du pays, chargé du travail, de la famille, de la jeunesse et des solidarités sociales. « Le premier Rom assumé qui obtient un poste de ministre, et pas n’importe quel ministère », se réjouit le sociologue rom Ciprian Necula. L’adjectif « assumé », en roumain, a toute son importance, car nombreuses sont les figures publiques qui ne dévoilent pas leurs origines rom, par crainte d’être stigmatisées. Le recensement de 2021, où il était possible de déclarer son appartenance à l’une des 19 minorités nationales, a dénombré 569 477 Roms sur 19,1 millions d’habitants dans le pays. Ils seraient, en réalité, deux à trois fois plus nombreux, selon les organisations non gouvernementales (ONG) et les autorités roumaines.

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