
Après six mois de crise politique, un nouveau gouvernement issu d’une alliance entre partis pro-européens a été investi, lundi 23 juin, par les deux chambres du Parlement roumain, avec 301 voix sur 310 exprimées, sur un total de 464 sièges. Les partis d’extrême droite n’ont, eux, pas participé au vote. Trois jours plus tôt, après un mois d’intenses négociations, le nouveau président de la République, Nicusor Dan, élu le 19 mai, avait désigné son premier ministre : sans surprise, son choix s’est porté sur Ilie Bolojan, président du Parti national libéral (PNL) et président du Sénat depuis 2024.
Agé de 56 ans, ce réformateur a également été chef de l’Etat par intérim, de février à mai, après la démission du président Klaus Iohannis. Le mandat de ce dernier avait été prolongé par la Cour constitutionnelle, à la suite de l’annulation du scrutin présidentiel, en décembre 2024. Les autorités avaient constaté des irrégularités lors du premier tour, sur fond de soupçons d’ingérences russes.
Le gouvernement de Marcel Ciolacu (Parti social-démocrate, PSD), avait, quant à lui, démissionné, le 5 mai, au lendemain de l’élimination du candidat commun du PSD et du PNL au premier tour de la présidentielle. Le PSD, qui a le groupe le plus nombreux au Parlement, a hésité à entrer dans le nouveau gouvernement. Il l’a finalement rallié, obtenant six ministères, tandis que le PNL et le parti de centre droit Union Sauvez la Roumanie (USR) ont chacun quatre ministres. L’Union démocrate des Magyars de Roumanie, le parti de la minorité hongroise, dispose, pour sa part, de deux portefeuilles. Chaque parti de la coalition sera également représenté par un vice-premier ministre.
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