
La vaccination pour endiguer la nouvelle épidémie d’Ebola déclarée début septembre en République démocratique du Congo (RDC), qui touche le centre du vaste pays d’Afrique centrale, dans la province du Kasaï, a commencé, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié dimanche 14 septembre.
Le virus Ebola reste souvent mortel malgré de récents vaccins et traitements. Cette fièvre hémorragique a fait 15 000 morts en Afrique au cours des cinquante dernières années. L’épidémie la plus meurtrière en RDC liée à ce virus, survenue entre 2018 et 2020, avait fait près de 2 300 morts pour 3 500 malades.
Selon un bilan des autorités sanitaires congolaises dimanche, 28 décès et 81 cas ont été enregistrés depuis le signalement du premier malade, le 20 août, sur une femme enceinte de 34 ans admise dans un hôpital. Le taux de mortalité est estimé à 34,6 %. Lors des flambées épidémiques précédentes, ce taux a fluctué entre 25 % et 90 %, selon l’OMS.
« Un premier lot de 400 doses du vaccin Ervebo contre Ebola – issu du stock national de 2 000 doses prépositionnées dans la capitale, Kinshasa – a été livré à Bulape, l’un des épicentres actuels de l’épidémie », s’est félicité l’OMS.
Un risque élevé pour le pays
La souche Zaïre du virus est à l’origine de cette nouvelle épidémie. Il n’existe pas de vaccin pour toutes les souches, au nombre de six, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.
D’autres doses de vaccins doivent être acheminées dans les localités touchées dans les prochains jours, a ajouté l’OMS. Les premiers vaccins sont à destination des personnels de santé en première ligne et des personnes entrées en contact avec des malades.
Le Groupe international de coordination sur l’approvisionnement en vaccins (IGC), qui gère le stock mondial de vaccins contre plusieurs virus dont Ebola, a approuvé l’envoi de quelque 45 000 doses supplémentaires vers la RDC, selon l’OMS, qui estime que le risque posé par cette nouvelle épidémie pour le pays est élevé, mais reste modéré au niveau régional. Une cinquantaine d’experts de l’OMS ont été déployés dans la région aux côtés d’équipes d’intervention congolaises.
Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, ancien nom de la RDC. La transmission humaine d’Ebola se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, des vomissements, des saignements et des diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de deux à vingt et un jours.