Deux hémicycles, deux stratégies, deux réponses aux potentielles baisses de dotations de l’Etat aux collectivités. Jeudi 12 et vendredi 13 décembre, la ville de Marseille et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont, l’une après l’autre, voté leur budget primitif 2025. Des comptes, adoptés à la majorité dans les deux cas, qui illustrent les différences de choix politiques faits par les exécutifs locaux face au flou qui entoure leur rapport financier à l’Etat.
Premiers à voter, les conseillers municipaux marseillais ont validé un budget de 1,99 milliard d’euros, en hausse d’une quarantaine de millions par rapport à 2024, dont 473,9 millions consacrés aux dépenses d’investissement. « Je suis fier que nous ayons un budget offensif pour continuer à rendre un service public de qualité », s’est félicité, à la tribune, le maire divers gauche, Benoît Payan. Quelques semaines auparavant, l’élu, comme la plupart des édiles locaux, s’alarmait du budget proposé par le gouvernement Barnier et de la perte de 48 millions d’euros que cela impliquait pour sa commune, selon ses équipes.
« Mais le projet de loi de finances n’a pas été voté et nous avons décidé de ne pas tenir compte de réductions dont on ne sait pas si elles interviendront… Nous avons donc fait un copier-coller des dotations des années précédentes et nous restons sur notre trajectoire budgétaire », explique l’adjoint aux finances et rapporteur du budget, Joël Canicave (PS).
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